Mobilier urbain et qualité de l’air : un levier pour des villes saines

10 juin 2025

En France, près de 40 000 décès sont liés chaque année à l’exposition prolongée aux particules fines (PM2,5), selon Santé Publique France. Cette réalité place les collectivités face à un défi d’aménagement majeur : concevoir des villes capables de limiter l’exposition des habitants aux polluants atmosphériques. Le mobilier urbain, souvent perçu comme fonctionnel ou décoratif, joue un rôle actif dans cette approche. En orientant les flux, en soutenant les mobilités douces et en favorisant un usage raisonné de l’espace public, il participe à l’amélioration de la qualité de l’air, en cohérence avec une logique de construction bas carbone.

Pollution de l’air en ville : des effets sanitaires bien établis

Le Code de l’environnement décrit la pollution atmosphérique comme la présence d’agents chimiques, biologiques ou physiques susceptibles de porter atteinte à la santé humaine et aux écosystèmes. En zone urbaine, les niveaux de dioxyde d’azote (NO₂), de particules PM10 et PM2,5 ou encore d’ozone restent élevés, malgré des améliorations depuis les années 1990.

Les effets sur la santé sont documentés : asthme, maladies cardiovasculaires, troubles neurologiques ou encore complications pendant la grossesse. Certains profils sont particulièrement exposés : enfants, personnes âgées, malades chroniques, populations précaires. Pour mieux maîtriser ces risques, la directive européenne révisée du 23 octobre 2024 est venue abaisser les seuils réglementaires pour 2030. Les collectivités doivent donc intégrer dès aujourd’hui la qualité de l’air dans leurs politiques d’aménagement.

Aménagement et circulation : des facteurs déterminants

La configuration urbaine influence la circulation et la stagnation des polluants.

Dans les rues étroites encadrées par des immeubles élevés, les gaz d’échappement ont plus de difficulté à se disperser. Ces configurations, appelées « canyons urbains », piègent les polluants au niveau des trottoirs et accroissent l’exposition des piétons. À l’inverse, des aménagements qui favorisent la circulation naturelle de l’air facilitent la dilution des polluants.

Dans les secteurs où le trafic automobile est dense, la pollution de proximité augmente rapidement, notamment en l'absence d'espaces tampons ou de zones apaisées. La conception des infrastructures, le choix des matériaux et l’organisation des flux de circulation influencent directement la qualité de l’air respiré par les usagers.

Mobilier urbain : un levier opérationnel pour des villes plus respirables

Le mobilier urbain intervient de manière concrète dans la régulation des flux et la structuration de l’espace public. Des supports vélos visibles et bien répartis, des abris bus confortables et accessibles ou encore des bancs implantés sur des cheminements piétons favorisent le recours aux mobilités douces. En limitant l’usage de la voiture, ces aménagements permettent d’agir à la source pour réduire les émissions polluantes.

Certains équipements urbains améliorent également le confort thermique en périodes de forte chaleur. Des bancs ombragés, des pergolas végétalisées ou des dispositifs limitant la réverbération participent à la lutte contre les îlots de chaleur, souvent corrélés à une augmentation de la pollution atmosphérique.

Le mobilier peut également embarquer des capteurs pour mesurer la qualité de l’air, la température ou les nuisances sonores. En partageant ces données avec le public, les collectivités renforcent la sensibilisation et facilitent la prise de décision. Ces outils jouent le rôle de relais dans un système de gestion plus fine de l’espace urbain.

Intégrer la qualité de l’air dans les documents d’urbanisme

Les enjeux de qualité de l’air doivent apparaître dès la phase de planification. Le guide ADEME sur la méthode « MODELAIRURBA » recommande une méthodologie en cinq étapes, de la programmation jusqu’à l’exploitation, visant à : éviter, réduire, protéger, inciter, informer.

Les collectivités peuvent intégrer ces principes dans leurs documents de référence : Plans Climat Air Énergie Territoriaux (PCAET), Plans Locaux d’Urbanisme intercommunaux (PLUi), programmes d’écoquartiers, ou encore démarches AEU2 (Approche Environnementale de l’Urbanisme). La cohérence de ces documents avec les exigences de la directive européenne de 2024 permet d’anticiper les évolutions réglementaires tout en développant une stratégie d’aménagement fondée sur la sobriété, la santé publique et la construction bas carbone.

Mobilier urbain et construction bas carbone

Le mobilier urbain entre dans le champ des achats publics durables. La construction bas carbone repose sur plusieurs critères : choix de matériaux recyclés ou recyclables, durabilité des équipements, faible empreinte carbone liée à la fabrication et au transport, possibilités de démontage et de réutilisation.

Un mobilier conçu selon ces principes contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, allège le bilan carbone des projets d’aménagement et limite les coûts d’entretien. En combinant faible impact environnemental et robustesse, il répond aux attentes actuelles des collectivités : inscrire chaque projet dans une logique de long terme et d’exemplarité environnementale.

Francioli : une offre conçue pour les collectivités

Francioli propose aux collectivités une gamme de mobilier urbain adaptée aux enjeux de la transition écologique et de l’aménagement durable. Cette offre comprend des bancs, des abris, des jardinières, des sanitaires et des bornes pensés pour améliorer le cadre de vie tout en respectant des critères stricts de qualité et de durabilité.

Les produits Francioli s’intègrent aux projets urbains avec des matériaux robustes et des finitions soignées. Le tout fabriqué en France avec une forte adaptabilité aux besoins des territoires. Avec cette gamme, les collectivités disposent de solutions concrètes pour favoriser les mobilités douces, structurer des espaces publics confortables et réduire l’exposition des usagers à la pollution de l’air.

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