L’aménagement aux abords des établissements scolaires : sécuriser sans bunkériser

19 sept 2025

Cette année, près de 12 millions d’élèves ont fait leur rentrée dans les quelques 60 000 établissements de France. Au-delà de la forte fréquentation, les abords des écoles sont aussi des zones où se croisent des piétons, des cyclistes et des véhicules dans un espace restreint. L’aménagement global et sécurisé de ce périmètre doit prévenir les risques, guider les flux et rassurer les usagers. 

 

Une obligation de sécurité aux abords des établissements scolaires

Assurer la sécurité autour de l’école est un travail d’urbanisme à part entière. Il faut intégrer les flux piétons, les usages périphériques, les périodes d’affluence accidentogène… Auxquels s’ajoutent les risques d’attentat. Le plan Vigipirate prévoit l’encadrement des attroupements à proximité des établissements et renforce les dispositifs de surveillance passive. Cette logique de « prévention situationnelle », inscrite dans la loi du 29 août 2002, vise à dissuader et empêcher toute action malveillante.

 

Comment rendre l’école visible et identifiable dès l’approche ?

Les accidents liés au trafic routier près des établissements scolaires sont un risque majeur pour les usagers, notamment nos plus jeunes écoliers, plus imprudents et au comportement parfois imprévisible. Pour que l’automobiliste anticipe la présence d’une école, le caractère sensible des lieux doit être indiqué sans ambiguïté.

 

Une signalisation claire, le premier rempart

Le panneau « Attention école » doit être visible bien en amont de la zone sensible. Il peut être complété par des marquages au sol, des pictogrammes colorés ou des silhouettes d’enfants. Une signalisation bien implantée lance un signal d’alerte suffisamment tôt pour réduire le risque de freinage tardif ou de manœuvres brusques.

 

Éclairage et design urbain : voir et être vu, même en hiver

L’aménagement scolaire ne peut ignorer la dimension visuelle des abords, notamment en période hivernale. L’éclairage public doit répondre à des normes précises. L’AFE (Association française de l’éclairage) indique un niveau de 20 lux (valeur d’éclairement moyenne mesurée au sol) sur les cheminements extérieurs d’accès à l’établissement. Ce seuil garantit une bonne perception des usagers, même en fin d’après-midi, à partir du moment où l’éclairement naturel n’est plus suffisant.

En complément, le mobilier urbain (barrières, bornes, abris) peut renforcer cette lisibilité en jouant sur les contrastes de teintes et les volumes visibles.

 

Organiser des cheminements piétons et cyclistes sécurisés

La circulation autour de l’école peut toujours être adaptée. Sans aller jusqu’à dévier la voirie, quelques ajustements simples suffisent à prévenir la plupart des accidents.

 

Un tracé lisible pour des trajets sans conflit

Les enfants à pied ou à vélo partagent souvent l’espace avec des véhicules, des bus scolaires… Tout ce qui peut améliorer la lisibilité de la voie est un gage supplémentaire de sécurité : un trottoir continu, dégagé, sans mobilier intrusif, matérialisé par une bordure visible et régulière. Cela évite les hésitations et les traversées anarchiques.

 

Des revêtements adaptés aux plus jeunes

Un bon aménagement scolaire tient compte des usages réels : enfants distraits, parents pressés, trottinettes et vélos parfois mal maîtrisés. Il faut donc des revêtements antidérapants, sans obstacle (bouches d’égout, dénivelés brusques). Les bandes podotactiles pour les personnes malvoyantes renforcent l’accessibilité, tout en structurant les parcours.

 

Encourager les mobilités actives dès l’entrée

Pour favoriser l’usage du vélo ou de la trottinette, le stationnement doit être visible, proche de l’entrée, abrité et bien éclairé. On peut y associer du mobilier d’attente pour les parents (bancs, abris légers) et un jalonnement clair depuis la voie publique. Ce traitement de l’espace contribue à une culture locale de la mobilité douce.

 

Sécuriser les entrées et les abords immédiats de l’établissement

Les abords immédiats de l’école doivent être protégés sans créer un effet bunker. C’est là toute la difficulté de l’exercice pour les établissements et les collectivités.

 

Clôturer sans enfermer : l’équilibre à trouver

Une clôture d’au moins 1,80 mètre, en treillis soudé anti-franchissement, est recommandée. Elle doit être continue, homogène et sans facilitateur d’escalade : pas de végétation dense, de mobilier trop proche ou de murs adjacents exploitables. L’idée n’est pas seulement de délimiter l’espace, mais de décourager toute intrusion en rendant l’accès techniquement complexe.

 

Contrôle d’accès et surveillance 

La sécurité autour de l’école passe aussi par la gestion des flux entrants. En l’absence de personnel d’accueil, un visiophone permet de vérifier les identités et de déclencher l’ouverture à distance.

Des dispositifs simples comme les portillons à double battant garantissent un accès maîtrisé, sans nécessiter d’intervention systématique. Le tout doit rester discret, ergonomique et compatible avec les usages périscolaires.

 

Réguler le stationnement et fluidifier les flux

Les véhicules mal garés sont une autre source de danger. Ils empêchent les élèves et les accompagnants de suivre le cheminement optimal, les forçant à frôler (voire à emprunter) la chaussée.

 

Supprimer le stationnement anarchique

L’ajout de nouvelles places et surtout la suppression de celles mal situées suffisent parfois à rétablir un fonctionnement fluide en évitant les véhicules en double file, sur trottoirs ou devant les accès piétons…  Les zones de dépose-minute, bien matérialisées et régulées par une signalisation claire sont là pour absorber les pics de fréquentation à l’entrée et à la sortie des classes.

 

Séparer les flux, sans exclure les usagers

Un bon aménagement scolaire ne vise pas à dissuader l’automobiliste, mais à orienter intelligemment les flux. Des barrières basses ou des potelets délimitent les zones interdites au stationnement sans créer de barrières visuelles massives. On peut ainsi canaliser les mouvements sans bloquer l’accès aux personnes à mobilité réduite, aux services techniques ou aux transports scolaires.

 

Des solutions concrètes et durables

Pour répondre à ces enjeux, Francioli propose une gamme de produits en béton, un matériau garantissant une excellente résistance aux chocs, aux intempéries et aux usages intensifs. Les bornes fixes permettent de délimiter les zones de circulation ou d’empêcher les stationnements sauvages, tout en s’intégrant discrètement dans le paysage.

 

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